Wedding dress 1785 Isabella Fraser : la préparation, les recherches

Pour une fois, je vais vous parlez de l’avant du commencement.

A l’origine d’un projet il y a toujours une image, une idée.

A partir de cette Image (de cette idée je construis mon projet).38

Quand j’ai démarré la couture, j’achetais mon tissu au grès de mes envies sans savoir si j’allais un jour les utiliser. Résultat j’ai de gros cartons pleins de tissus qui stagnent.

Par la suite j’ai changé de méthode : j’avais un coup de cœur pour un patron et j’achetais le tissu en fonction de mon patron download jaumo.

A présent : je pars d’une image, je ne me soucie pas du patron, je fais quelques recherches et puis je m’évertue à trouver le patron ou quelque chose qui lui ressemble (je le modifie) ou je le fabrique moi-même et enfin j’achète mon tissu.

Pour ce projet je suis donc partie d’une simple image. Comme j’adore me compliquer la tâche, j’ai choisi une robe pour laquelle il n’y a pas beaucoup de renseignements ni d’images.

Me voilà partie à la recherche de mon Graal afin de déterminer la direction que va prendre mon projet (merci google).

Mes infos de départ : Robe de mariée D’Isabella Frazer 1785 réalisée en tartan Je n’ai qu’une seule image de face wie filme downloaden. Pas de dos.

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Je tombe sur différents sites qui me parle   de cette robe et deux documents qui apparaissent régulièrement dans les articles :

 Isabella Fraser’s Wedding Dress c1785 : Peter Eslea Macdonald

HIGHLAND WEDDING DRESS : Catharine Niven

Le premier parle   de l’étude du tissu : le tartan

Le second parle de la construction de la robe en détail.

Je n’ai pas eu de mal à trouver le premier, par contre le second le plus important puisque je n’ai aucune image de la robe de dos, ni de l’intérieur fut vraiment plus difficile à trouver.

Grace à ce second document j’ai pu commencer à placer mes bases et à en déduire mes premières conclusions.

L’acte de proscription 1747:

Cette robe est   vraiment unique dans son genre puisque   les images de robes en tartan du 18eme siècle sont vraiment rare.  En Angleterre   L’acte de proscription 1747 (loi Dress 1746) rend le port de la robe des Highland illégal en Ecosse maleficent 2. Les Plaids traditionnels écossais représentaient différents clans dans les Highlands. Cette loi faisait partie d’une série de mesures qui tentent d’amener les clans guerriers sous le contrôle gouvernemental. Les sanctions étaient sévères, et comprenaient l’emprisonnement.
 D’après : Peter Eslea Macdonald « L’interdiction du tartan suite à la défaite des Jacobites à Cullen est l’un des nombreux Mythes entourant le tartan et la robe des Highlands pour laquelle il n’y a absolument aucune preuve. Certains acteurs zélés de la Loi peuvent avoir considéré le tartan et les vêtements des Highlands comme la même chose, l’intention originale de la Loi n’était pas d’interdire le tissu lui-même et ce n’a jamais été officiellement appliqué training plans run for free download. Mais le tartan a été irrévocablement sectionné ce qui a entraîné une perception plus tard que le tartan lui-même avait été banni. Cela explique peut-être pourquoi le tissu utilisé pour la robe d’Isabella Fraser date de 1740/1760, alors que la construction de la robe est estimée à 1785.

 Il aura sans doute été conservé précieusement dans un coffre au sein du clan et utilisé après que la loi fut abrogée en 1782

 

Description rapide de la robe : pour plus de détail : HIGHLAND WEDDING DRESS : Catharine Nive

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La robe a été faite vers 1785 pour le mariage d’Isabelle Mactavish à Malcolm Fraser, tous les deux de Stratherrick dans les Highlands écossais. Cette robe a également été porté par des générations successives de jeunes mariées Fraser. 
Matière : laine, tous les bords sont finis max payne kostenlos downloaden. La couleur est rouge-orangé et vert bleuté.
La robe n’a pas été faite par un couturière qualifiée. Le style est simple, et un peu à l’ancienne pour son temps.

Le CORSAGE :

Le corsage est ajusté. Ouverture/fermeture centrale milieu avant

On observe une pointe centrale de forme arrondie.

Il y a une ligne de surpiqûres le long de la couture avant côté

(À mi-chemin entre l’ouverture centrale avant et le côté sous le bras) stundenplan downloaden.

L’encolure est assez faible à l’avant et arrondie. Il est coupé carré derrière

Il y a une sous-corsage de matériau brut, se fermant avec un lacet. Un exemple d’un corsage sous avec des lacets de la Snowshill

Collection est illustré à la p. 46 du Costume en détail de Nancy Bradfield

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Les manches sont étroites. Elles se terminent par un revers de forme triangulaires( 3 plis)

Un exemple : sur p. 45 du costume en détail de Nancy Bradfield

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Dans le dos. De chaque côté du triangle il y a deux lignes de surpiqûres, l’une sur le bord et un sur 5,08 cm vers le milieu. Ce qui donne l’apparition d’un pli de chaque côté du triangle. Le tout   est cousu à la taille du corsage.

LE PLAID SUR L’EPAULE :

2,5 à 2,75m de longueur

50,8/76.2 de large plissé

Noué sur l’épaule par une broche en anneau, qui est laiton ou anneau rond en argent, orné de gravure ou d’autres ornements

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 LA JUPE:

Elle est plissée, et se termine dans une ouverture à l’avant

Elle est plus longue derrière que devant sans doute pour pouvoir mettre un coussin pour avoir plus de volume.

En dessous il y a un jupon.

 

Mes propres observations :

 -si on observe le dos sur la photo en noir et blanc on pourrait penser que cette robe est une mantua. Personnellement je ne pense pas. Sur le devant il n’y a pas de pièce d’estomac, mais une ouverture/fermeture central. De plus, d’après le dessin de Catharine Niven la robe à bien deux plis qui forme un triangle dans le dos mais la robe ne semble pas être cousu en un seul morceau mais bien de deux : corsage jupe avec une couture horizontale. Il n’y a donc pas de dos fourreau. On dirait presque un genre de trompe l’œil.

-Cette robe ressemble à une anglaise tardive de 1770/1790 ce qui correspond à sa date de réalisation : chose étrange le dos n’est pas en pointe ou du moins pas très prononcé si on se réfère au petit dessin de Catherine Niven, et la jupe semble plissée à la manière d’un kilt (plis marqué).

Dans le document, l’auteur Catherine Niven spécifie que la robe a était cousu par une personne non confirmée, pas par une couturière. On peut supposer que   celle qui l’a cousu s’est simplement inspirée de ce qui se faisait à l’époque.

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Élaboration du projet :

Après   ces quelques précisions qui m’ont bien fait avancé sur mon sujet je me pose à ce stade cette question ?

Alors vers quoi m’orienter sur ce projet ?

Deux possibilités :

-une reproduction fidèle de la robe d’après description

– une réalisation d’une anglaise à dos fourreau sur laquelle je pourrais rajouter : une fermeture avant et des décorations ?

J’ai donc commencé à préciser   mes recherches en m’orientant vers une anglaise se 1770/1780 à dos fourreau. J’avais d’abord penser à réaliser une mantua avec une pièce d’estomac à l’avant mais au final je trouvais que cela m’éloigné trop du sujet : costume en détail de Nancy Bradfield p 33 et puis le model datait de 1755/1775 me semblait trop vieux pour coller à ce projet.

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Je me suis donc basée sur la robe décrite dans du costume en détail de Nancy Bradfield p51. Elle a les mêmes caractéristiques que la robe d’Isabella Fraser :  ouverture milieu centre du corsage, un dos fourreau, manche étroite.

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En voici   la photo réelle de face (pas de dos dommage)

Category:Costume

Date:1770

Materiaux: Lin, coton, soie, taffeta

Collection:Snowshill Wade Costume Collection, Gloucestershire (Accredited Museum)

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Bien sûre je vais modifier un certain nombre de chose pour que cela colle   avec la robe D’Isabella :

  • Pointe en arrondie
  • Plis de la jupe plus large et pourquoi pas marqué comme un kilt
  • Ajouter un revers triangulaire aux manches

Magnifique j’ai enfin mon point de départ 😉 maintenant je dois trouver un patron que je puisse adapter à mon projet.

Les patrons :

Après quelques recherches dans mes bouquins fétiches : je sélectionne deux patrons :

Mantua 1740-50 victoria and Albert muséum diagramme XIV de Norah Waugh

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Polonaise dos en fourreau p36 du Janet Arnold

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Je vais travailler la base de la robe avec le patron de la Mantua pour obtenir un dos à triangle large, dos fourreau. Je vais le modifier   avec celui de la polonaise pour obtenir une ouverture Milieu centre.

La décoration :

C’est   vrai qu’il n’y en a aucune sur cette fameuse robe de mariée. Plutôt que de partir au hasard, j’ai choisi de chercher quelques peintures de l’époque. Je pourrais ainsi m’en inspirer.

Flora macdonald  by Richard Wilson 1747

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Flora Macdonald by William Robertson 1750

(c) Glasgow Museums; Supplied by The Public Catalogue Foundation

 

Helen Murray of Ochtertyre artiste inconnu 1745

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Oulala !!  je m’aperçois que cet article est long et sûrement très indigeste (3h d’écriture pour rassembler mes pensées d’une  bonne semaine). Je voulais que vous puissiez imaginer comment je procède avant de commencer un projet de cette envergure.

Et comment d’une simple gravure, photo on peut se lancer dans cette aventure.

Allez rester plus qu’à passer à la pratique …

1 Comment on Wedding dress 1785 Isabella Fraser : la préparation, les recherches

  1. abribat
    10 décembre 2016 at 17 h 50 min (7 années ago)

    Il y a une série sur netflix avec ce genre de robe c’est outlander

    Répondre

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