J’ai fini d’emballer mes projets 3 derniers projets XVIIIe (dont deux sont en cours de finition décoration, vous verrez donc les versions finales plus tard). J’ai pour ainsi dire ressenti un léger ras le bol de cette période, mais curieusement j’ai eu envie de ma lancer juste derrière sur le projet du costume national suédois. J’avoue que son coté « tout droit sorti d’un conte de fée » a titillé mon envie de me frotter à lui.

Quand on regarde les gravures on se demande si c’est un véritable vêtement ou un costume de théâtre.

Mon premier problème a été d’agrandir sans échelle de mesure mon mini patron :

C’est vrai que l’on en voit une mais je vous assure que lorsque l’on agrandie une si petite image en très grand tout devient très flou.

J’ai quand même réussi après dépoussiérage de la chose et un peu de logique a imprimer le tout taille réelle , puis comme à mon habitude a mettre à ma taille ce fameux patron. Je ne parle pas le suèdois , mais vu le nombre de projets que j’ai réalisé dernièrement sur ce sujet, il n’a pas été difficile pour moi d’établir ma stratégie de montage.

Le patron est assez basique et simple. :

le manteau

-1 pièce dos buste+jupe (un seul morceau)

-1 pièce coté buste

-1 pièce avant buste

-1 pièce jupe coté

-1 pièce jupe avant

le corsage:

-1 pièce dos (avec fermeture)

-1 pièce coté/avant avec pli milieu ou couture

-les manches

Un peu d’observation et le tour est joué

rien n’est impossible , à celui qui veut, même en partant d’un tout petit dessin

Plus j’avance dans mes projets XVIIIeme et plus j’ai la certitude que finalement, cette période ne me correspond pas. Je préfère de loin techniquement et stylistiquement parlant les XVI, XVII et XIXe siècles.

J’ai opté pour l’utilisation d’un galon écru en forme de soleil récupéré sur un voilage arabe. J’ai réalisé mes volant en organza de soie écru. Même si le rendu global est correct, je pense revenir sur la décoration du manteau un peu plus tard, car elle me semble incomplète(manque des noeuds, des plis ect..). Il manque le petit détail qui fera que .. je ne l’ai ,à ce jour, toujours pas pointé du doigt, j’ai donc mis de coté ce projet.

j’ai mis en place cette fois ci un retroussé externe.

j’ai travaillé sur ce manteau de la même façon que sur ma polonaise, j’ai juste modifié la partie avant en utilisant le moulage. Ce qui est intéressant c’est de constater que le rose tasse et grossi, il met en valeur les volumes. Bien que le manteau soit exactement de la même taille que la robe à l’anglaise ou bien que ma polonaise, il semble bien plus large au niveau du buste (trapu).

Je pense que cet illusion d’optique est accentué par la forme arrondie de l’ouverture/fermeture avant .

Le buste semble aussi beaucoup plus court.

J’ai choisi de faire une forme très arrondie pour donner un aspect style « ali baba », mais en vérité le pense que mon ouverture aurait du être plus droite et pointue sur le devant.

puis j’ai réalisé le jupon : toujours de la même façon , comme mes autre robes XVIIIeme.

Dans un premier temps la jupe était blanche et puis cela ne me convenait pas, j’ai donc choisi de l’assortir au manteau et au corsage

C’est vrai c’est beaucoup de rose. Mais je suis partie d’une gravure pour choisir mon harmonie colorée. j’ai cette fois ci comme pour mon anglaise et ma polonaise choisi de teindre à la machine mes tissus: manteau, jupe, corsage et volants. La robe est donc entièrement réalisé en coton : plus précisément en coton de couette

J’ai donc commencé par le corsage que j’ai réalisé à partir d’un moulage directement sur le mannequin et le corset. ce n’est pas forcement l’idéal. Même si le mannequin est à mes mesures , il est préférable de faire du moulage à partir d’un mannequin moulé sur son propre corps (réalisé maison) . J’en ai déjà fait un mais il y a longtemps il n’est donc plus à mes mesures.

un mannequin fait maison

Puis j’ai procédé comme d’habitude: triplure, doublure. Je n’ai mis cette fois ci que des baleines dans le dos pour bien tendre au niveau des oeillets et de la fermeture dos.

J’ai choisi ensuite de garnir simplement les manches de « brassards » et de dentelles.

Pour réaliser les brassards je n’ai pas utilisé des bandes de tissus rectangulaires que j’ai froncé mais des cercle ^^ ce qui a a ajouté du bouffant sans avoir trop d’épaisseur sur les bords.

Sur la circassienne il y a habituellement 2 rangs de dentelles : « petits bonhommes », j’avoue, j’ai triché j’en ai mis 3

j’ai essayé un nouveau système de montage des manches qui qui ne m’a pas franchement pas convaincu. En gros : ça tire trop et le tombé de la manche est vilain. Mais comme pour modifier ce système il m’aurait fallut tout démonter et que j’avais peur de trop abîmer les manches, j’ai laissé tombé l’affaire à mon grand regret. Je pourrais me dire cela ne se verra pas c’est sous le manteau, mais rien que de le savoir cela « m’irrite ».

dans tout les cas je ne retenterais pas ce type de montage

Comme coutume, je vous montre l’intérieur de la bête: les couturières et les costumières font rarement ce geste. Car il est d’usage de se dire : que ce qui n’est pas visible n’est pas bien grave. Je dirais que si un jour vous devez acheter un costume n’oubliez pas de demander une image du dedans (de regarder) c’est comme cela que l’on peut juger de la qualité du travail ou pas et de la solidité du costume.

Il faut aussi regarder ce qu’il y a sous le galon, ruché, dentelle qui servent bien souvent de cache misère (bords non finis, sans biais ni surjet , qui s’effilochent, trou, ect…)

Et surtout ne vous dites pas que cela est normal car c’est du fait maison : je vous assure que le fait maison peut être aussi propre que de l’industriel

Gardez en tête qu’autrefois tout était cousu main et que si on paie un certain prix, le produit doit toujours être convenable est bien fini.